jeudi 18 juin 2015

Petite virée d'une semaine à Futuna

aéroport de Hihifo (Wallis)
Pour aller à Futuna, on prend le "twin" (parce qu'il a deux ailes identiques sinon il tournerait en rond), un petit zinc de 15 places maxi. Sensations assurées !
Avant de monter on pèse les bagages et ... les passagers. Parfois on est obligé de renvoyer une personne (trop forte) si on dépasse le poids maximum autorisé...

Jeannot content d'être heureux : proche des pilotes, proche du canot de sauvetage, proche de la sortie  
Un voyage d'une heure environ et nous voilà à Futuna

Retrouvailles : Françoise et  sa sœur jumelle

Première petite balade pour découvrir les environs. C'est sauvage, authentique, aucun touriste (à part nous)

Ce n'est pas le château du roi Kismar à la foire du trône, ni un décor d' Eurodysney
mais une église comme on en voit des millions (enfin presque) sur Futuna

Les églises sont détruites dès qu'elles penchent et reconstruites par la population, qui elle ne penche pas. Anecdote vraie : en une nuit l'église qui se trouvait à coté de la maison de Thierry et Corinne (c'est qui ?) a disparu... Corinne et Thierry sont des amis de Nadine (c'est qui ?). Nadine est une collègue de Françoise (c'est qui ? non elle vous la connaissez !).
Corinne et Thierry habitent Futuna depuis 2 ans ; une aubaine pour nous : ils nous ont aidé à mieux découvrir et comprendre leur île.

Nous nous sommes lancés dans le tour de l'île (environ 35km), randonnée plutôt facile mais éprouvante quand même car il fait très chaud.
Nous découvrons les multiples facettes de l'île. Une côte habitée et une côte plus sauvage
La pointe des pyramides
En 2010, la route (plutôt la piste) qui faisait le tour de l'île à été emportée par le cyclone. Elle n'a pas été refaite. A la pointe des pyramides il faut attendre que la marée soit basse pour pouvoir franchir à pied ce passage un peu périlleux.


Une boutique sur notre parcours    



Contrairement à Wallis, Futuna est montagneuse. N'exagérons pas, le point culminant est à 522m. Le sommet offre une superbe vue sur l'île, . Pour accéder au sommet il faut traverser une végétation luxuriante, emprunter un sentier qui n'est pas balisé et se confronter aux démonios qui rodent dans les environs.
Passage dans les hautes herbes
Pour arriver après 3h de marche au sommet du mont Puke

le mont Puke 522m

Et puis nous avons pu assister à la cérémonie du Sacré Coeur sur l'île d'Alofi. En fait on dit Futuna mais il  y a Futuna et Alofi, deux îles distinctes séparées par quelques miles nautiques (environ 1/2h en barque à moteur). A la cérémonie tous les villageois du district d'Alo (il y a aussi deux districts à Futuna : Alo [qui englobe Alofi] et Sigave) font la traversée. Le roi d'Alo (qui ne travail pas au PTT contrairement à ce qu'on pourrait croire), les chefs coutumiers, les ministres, les secrétaires des uns et des autres, le délégué de l'Etat français sont de la partie. Après la messe on assiste à la cérémonie du kava (boisson traditionnelle qui apporte la sagesse pour les palabres) avec un chef de cérémonie, puis à la distribution des offrandes (des cochons comme il se doit). Ensuite les hommes partagent le repas pantagruélique cuisiné par les femmes. Au menu : salades de poissons frais, langoustes, crevettes, vivaneau, thon, poulet, cochon u'mu, igname, taro, manioc, fruit a pain, papaye, banane...
traversée vers Alofi au petit matin
Arrivée d'un cochon (qu'on aura du mal à réanimer)
Les hommes au kava, les (jolies) filles au blabla
"Ne me mangez pas, ne me mangez pas"
Alofi c'est aussi la plage,

les enfants qui jouent,


le poisson et les bénitiers qu'on mange cru sur la plage.
(Femme avec masque au curcuma)

Fale d'artisanat local

Voilà un petit aperçu de notre voyage à Futuna.

Dernière anecdote : lors de notre vol retour, nous partagions l'avion de la directrice de "l'hopitali", renvoyée manu militari par le personnel de l’hôpital et la chefferie de Futuna : le "vol bleu" est aussi une spécialité locale; les décisions de cette directrice (visiblement brutales et inacceptables ici) n'avaient pas plu.

Cet épisode nous a montré, si besoin était, que les habitants de Wallis et Futuna ne sont pas prêts à se laisser imposer un mode de vie qui n'est pas le leur. Si la méthode est  expéditive, violente, on peut comprendre leurs craintes de voir disparaitre un mode de vie aux antipodes du nôtre.

On en reparlera...A bientôt, tous !

Françoise et Jeannot












mardi 9 juin 2015

C'est parti !

Bonjour à tous, famille, amis, collègues !


Voila un mois, quasi jour pour jour, que nous sommes arrivés sur ce petit morceau de terre français (on se demande bien pourquoi, mais on en reparlera) du bout du monde. 
Un mois à découvrir, s'installer, rencontrer de nouvelles personnes. Un mois aussi à communiquer avec vous par mail ou Skype (vive les nouvelles technologies !), ce petit blog nous simplifiera la tâche mais ne remplacera pas le reste, c'est trop bien de vous avoir en direct !

 Wallis, depuis l 'îlot St Christophe.


Voilà où nous habitons pour l'instant : appartement du haut de cette maison avec une super terrasse et un chouette jardin : 



Ces 1ères semaines ont été principalement consacrées à notre installation : s'équiper dans la maison, acheter une voiture (hé oui, difficile de s'en passer, ici, car même si l'île est petite, tout est distant, il n'y a pas vraiment de centre à Mata'Utu et on est vite en nage). Le vélo c'est pas mal mais on ne peut pas tout faire en vélo. Jeannot, courageux, l'utilise pour aller au lycée, mais il est régulièrement trempé par une bonne petite pluie tropicale... 
ça, c'est pour ceux qui ne me croyaient pas : ceci dit, même le Super U de Wallis a un petit côté exotique...



Nous avons commencé aussi d'explorer les environs, l'île bien sûr dont nous n'avons pas encore tout vu car il y a pas mal de pistes moyennement carrossables (euphémisme !) et on ne veut pas casser notre belle Dacia tout de suite; les îlots ensuite : il y en a une dizaine autour de Wallis et on se régale avec les couleurs du lagon, du turquoise au violet, avec les poissons multicolores et les coraux de toutes formes et couleurs, mais pas toujours en bon état malheureusement.

C'est bientôt Futuna, aussi, que nous allons découvrir, mais ça c'est une autre histoire... 


Un peu de géo:

Avant  de vous en raconter plus, voici, sans vous assommer, quelques élèments importants pour comprendre ce petit territoire :

Wallis -ou Uvea, le nom local- est situé entre Fidji et Tonga, dans l'Océan Pacifique à 13° de latitude sud, 2000km de Nouvelle Calédonie, 3000km de la Polynésie.
L'archipel comprend 3 îles : Uvea, Futuna et Alofi. 142km² au total dont 96km² pour Uvea/Wallis.



Le dernier recensement -2008- indique une population en diminution : 13400 habitants sur l'archipel, dont 9200 à Wallis. Mais si on compte les wallis-futuniens (ça, je ne sais pas si ça se dit) de Nouvelle-Calédonie, cela fait 35000 habitants ! Hé oui, Nouméa est la ville qui attire les jeunes d'ici et leur permet de trouver du travail.
Autant dire qu'ici, tout le monde connait tout le monde : "Ah, tu remplaces Catherine, l'infirmière du lycée ?!"Tutoiement, sourires, signes de la main, "Bonjour madame"...les wallisiens nous expliquent que l'accueil  c'est ici une tradition et une culture, comme dans toute la Polynésie. 

La suite...au prochain numéro, Jeannot vient de cuisiner un poulet-coco à l'igname qui va refroidir. ce serait ballot.

Bises à tous

Françoise et jeannot