vendredi 20 mai 2016

Un an déjà



Le 9 mai 2015, nous quittions Besançon, la Franche-Comté, et surtout enfants, famille, amis pour tenter une autre aventure sur un petit bout d'île de rien de tout, situé aux antipodes. 




soirée d'avant départ chez la Cath, Mai 2015


Wallis et Futuna... Drôle de nom inconnu, images floues, un petit territoire qui est devenu notre nouveau lieu de vie deux jours plus tard.





Après deux jours d'avion
enfin on y est



Un an, c'est long et court à la fois : c'est court car cette année a été tellement riche en découvertes et rencontres nouvelles qu'elle est passée à toute vitesse. C'est long quand on se dit que cela fait un an qu'on n'a pas revu la plupart d'entre vous. On s'est, certes, parlé par skype, mais pas d'embrassades, pas de repas ou d'apéros ensemble, pas de balades ou de vacances partagées...Allez, on peut vous le dire, vous nous manquez souvent...


Ilôt de Nukuhifala


Avec les quelques zheureux voyageurs qui sont venus jusque-là - François et Anne, Anaïs, Clémentine et Florian- nous avons partagé plein de choses : eux connaissent l'indigo et le turquoise du lagon, le sourire et les petits gestes de la main des gens que l'on croise tous les jours, les vékas qui traversent la route en galopant, la douceur des alizés, le parfum des colliers de tiaré, celui des parcs à cochons...



Pêcheur près de l'îlot Faioa

Que retenir de cette année ? D'abord la découverte de cet archipel à la fois étrange et familier pour nous, occidentaux : familier du fait de la langue, que les wallisiens parlent souvent avec peu d'accent, juste des intonations traînantes qui sont marrantes. Familier par la gentillesse des gens, leur sourire, l'habitude du tutoiement. Familier aussi du fait de la religion catholique, omniprésente. Des églises et chapelles partout, qui, en revanche, ne ressemblent à rien de connu (et pour tout dire sont assez moches)! 



Le plus déroutant pour nous occidentaux c'est cette culture coutumière, à laquelle les wallisiens et futuniens sont extrêmement attachés et qui est inscrite dans le statut du territoire. Toutefois les institutions coutumières connaissent depuis quelques années une période de crise. 




Accueil de F. Hollande le 22 février 2016



En effet, il n'y avait plus de roi à Wallis depuis Septembre 2014. Et voila que depuis le mois dernier nous en avons deux ! Le 1er semble bien avoir été nommé par la chefferie du nord de l'île dans l'espoir d'échapper à des poursuites pénales, après avoir organisé le blocage de l'aéroport pendant dix jours fin 2015. Le second a été intronisé pour faire obstacle au 1er. Ambiance ! Un système quelque peu dévoyé où les conflits sont aigus.





Intronisation de sa Majesté Patalione Kanimoa, 
2nd roi désigné le 17 avril 2016



Vivre ici à Wallis c'est aussi expérimenter une situation paradoxale d'isolement et de lien quasi quotidien avec les proches. Avec Internet il n'y a pas un jour sans nouvelles de l'un de vous et en même temps, on sait qu'en cas de coup dur on est très coincés ici : deux avions par semaine, souvent overbookés, deux jours de voyage, prix des billets exorbitants...Vivre ici suppose d'être optimiste !



Même Clémentine qui est la plus proche de nous à Nouméa est à plus de 3H d'avion. Pour ceux d'entre vous qui ne savent pas, Clem est restée en Calédonie et a trouvé un super job dans l'info radio à NRJ. Notre aventurière vit sur un bateau et....vient de se casser le bras en faisant de la bouée tractée... 





Voici en photos quelques-uns des lieux que nous fréquentons quotidiennement :



le lycée où travaille Jean





l'association Cafe Fale, où Françoise anime les "petits ateliers"
le vendredi après-midi



Jolie bande de petits cuistots 


Vayo très fière de son œuf de Pâques 








le (tout petit) tribunal sans ascenseur où Françoise est assesseur.











Nous avons connu notre 1er cyclone,Amos, le 22 avril dernier. Plus de peur que de mal heureusement, Amos est passé à 90 km de Wallis.Quelques arbres couchés, quelques coupures d'eau et d’électricité mais rien de grave. Fin 2012 Evan avait fait de gros dégâts matériels et blessé deux personnes. 






Juste avant le cyclone













Par ailleurs, le jardin pousse...







et le chat aussi


En ce moment, sous la houlette dynamique de Thierry et Marie-Christine, profs de collège, nous travaillons à un projet aussi ambitieux qu'incertain (!), l'opéra bouffe La Belle Hélène d'Offenbach.
Des élèves du collège et du lycée assurent la partie théâtre et nous faisons les chants avec la chorale. Pas triste....Françoise aide aussi les jeunes à répéter.Vous penserez à nous le 29 mai, date de la première...



Pour terminer,nous vous emmenons sur les îlots, où nous passons toujours de bons moments avec les amis d'ici entre apéros, barbecues, pêche et plongée;


Fou sur l'îlot aux oiseaux



La barrière de corail depuis le haut de l'îlot aux oiseaux









Jeannot en plongée











A bientôt et prenez soin de vous !

Françoise et Jean